jeudi 12 octobre 2017

Douleur, Zeruya Shalev, éditions 2017 pour la traduction française, 401 pages.

    Le titre de ce roman peut nous effrayer ou nous rebuter: certes, Iris a souffert physiquement puisqu'elle s'est trouvée lors d'un attentat au mauvais endroit au mauvais moment; cela fait déjà dix ans, mais les séquelles sont encore là. Elle a quarante- cinq ans au début du roman, est maintenant l'épouse de Micky, la mère de deux adolescents, une fille, Alma, qui a environ dix-huit ans et un garçon un peu plus jeune, Omer.

  Les douleurs la faisant à nouveau beaucoup souffrir, elle décide de se rendre à la consultation d'un médecin dont on lui a dit grand bien: peut-être saura t-il la soulager.
  Elle reconnait Ethan, son amour de jeunesse, qu'elle aime encore. Elle n'est pas sûre qu'il ait reconnu dans cette femme souffrante la jeune fille qu'il aimait.
  Elle le reverra et ils pourront à nouveau échanger promesses et embrassements. Mais Iris est maintenant concernée par l'avenir de ses deux enfants et elle hésite à mettre en péril un équilibre assez précaire trouvé par la famille, d'autant plus qu'Alma traverse une grave crise de rejet  et qu'elle leur semble être sous l'emprise d'une sorte de gourou.

  Au delà de la question de la fidélité et de l'adultère, il y a dans ce roman une vraie épaisseur des personnages et tout particulièrement du personnage féminin central. Elle s'interroge en profondeur sur les actes qu’elle doit effectuer et les répercussions de ceux-ci. C'est aussi sans doute une des raisons du titre car Iris devra poser des choix qui lui causeront une vraie douleur morale ou affective.
  Les pensées et les sentiments de cette femme nous sont restitués avec beaucoup de vérité, même si le contexte est différent de celui que nous côtoyons habituellement.

 J'ai beaucoup aimé ce livre, beaucoup moins la couverture qui ne correspond en rien à l'intrigue du roman. Couverture commerciale?


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