jeudi 26 novembre 2015

Le liseur du 6H27, Jean-Paul Didierlaurent, au diable vauvert, 2014, 218 pages.

    Guylain Vignolles travaille à la Stern, société qui traite les livres destinés au pilon... Une machine monstrueuse les réduit en miettes, excepté quelques feuillets qui demeurent au plus profond des entrailles de cette"Chose" nommé la Zerstor 500. Le jeune homme récupère donc les feuillets et les lit ensuite à son auditoire habituel du train de 6H27, une façon de restaurer ce que la "Chose" a détruit: "La Chose était née pour broyer, aplatir, piler, écrabouiller, déchirer, hacher, lacérer, déchiqueter, malaxer, pétrir, ébouillanter."
     Une étrange histoire d'amour va s'instaurer grâce à la découverte d'une clé USB qui a glissé sous un dossier de siège du train et le registre du roman va balancer entre lyrisme et prosaïsme.
      Il faut noter également dans ce livre original le personnage haut en couleurs de Yvon Grimbert "insignifiant gardien d'usine, mais le grand prêtre tout-puissant du temple" (p.45). Cet homme a la particularité de s'exprimer en alexandrins:
"Nombreux sont les livreurs qui affrontent mon courroux
Arrivez donc à l'heure et vous me verrez doux." (p.44)
   
    Un conte moderne drôle et parfois nostalgique et un bel éloge du livre et de la lecture.




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