jeudi 22 décembre 2016

Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé, 2009, éditions de l'Olivier, 293 pages.

     Après avoir vu en décembre Véronique Ovaldé sur le plateau de La Grande Librairie, j'ai eu envie de découvrir son oeuvre: j'avais lu La grâce des brigands en 2013 sans être véritablement sous le charme... mais j'ai trouvé l'auteur pétillante et pondérée, pertinente à l'écran sans être pontifiante.

     J'ai emprunté dans ma médiathèque préférée un des romans plus anciens de Véronique Ovaldé et j'ai passé un excellent moment en compagnie de Vera Candida:le prologue du roman nous présente
 l' héroïne éponyme retournant à Vatapuna, son pays natal? à quarante ans.

  Il s'agit d'une histoire de femmes, de mères plus exactement, de grossesses plus ou moins désirées (plutôt moins que plus d'ailleurs) mais accomplies. Vera est élevée par sa grand-mère Rose qui a eu tardivement une fille prénommée Violette, un peu simplette, dont le père est une sorte de bandit, Jéronimo.

  Au-delà de la symbolique des prénoms, ce qui est plaisant, c'est la force mentale de ses femmes qui résistent aux tourments de leurs vies plutôt ballottées, leur désir de transmettre cet élan de vie; ceci est particulièrement vrai pour Vera dont la vie tumultueuse nous est retracée dans les quatre parties de ce livre bien structuré.

  J'ai apprécié le style à la fois élégant et clair, maniant prosaïsme et parfois une forme de poésie comme dans l'expression "goûtant la fraîcheur pourpre (les bougainvillées qui mangent les façades des bâtiments de la place)" page 124.

  Ce roman a été couronné par plusieurs prix dont le Prix Renaudot des lycéens en 2009 et le grand prix des lectrices de ELLE en 2010. Je me promets de lire le cru 2016 au titre alléchant, Soyez imprudents les enfants.


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