jeudi 18 octobre 2018

La librairie d'Hélène a déménagé!

  Chers  lecteurs,

  Classement et nouvelle disposition des livres vous attendent sur mon nouveau blog à l'adresse suivante:

https://lalibrairiedhelene.wordpress.com/

  Vous y retrouverez, facilement j'espère, tous les articles que vous avez vus... ou lus...
  N'hésitez pas à vous abonner, à me laisser des commentaires: tout cela devrait être plus facile!
  Bonne promenade ,

  Hélène

jeudi 11 octobre 2018

Chien-Loup, Serge Joncour, rentrée littéraire 2018, Flammarion, 476 pages.

   Cet assez gros roman de Serge Joncour est sans doute un des plus aboutis en terme de construction. Deux histoires se répondent, chapitre après chapitre, l'une se passant en août 2017 et l'autre pendant les étés 1914 et 1915; le lieu est le même: un village perdu, Orcières-le Bas, quelque part au fin fond du Quercy, "le triangle noir du Quercy"( page 89).


    En août 2017, un couple sans enfant d'environ 50 ans décide de louer un gîte dans un endroit calme, loin de la foule. Lise a été malade, est maintenant guérie mais souhaite éviter le bruit, fuir le téléphone et Internet.
  Elle a un peu oublié ou gommé le fait que son mari, Franck, producteur de cinéma est perdu sans ses "petites barres". Une scène assez drôle au début du livre nous le montre errant dans les prés alentour, tendant désespérément son téléphone vers le ciel pour capter un réseau inexistant! Du vécu pour chacun d'entre nous...

 Août 1914: c'est la déclaration de guerre et le départ des hommes mobilisés. Un hommage est ici rendu aux femmes qui sont restées et ont fait tourner l'économie (souvenez-vous du roman d'Alice Ferney, Dans la guerre).  Il reste au village un Allemand, dompteur de fauves, -déserteur-, à qui on concède un terrain au dessus du village pour monter les cages des huit fauves. Et bien sûr, tout va se nouer autour de ces bêtes rugissantes.

 La nature joue un rôle primordial dans ce roman. Elle est évoquée en tant que cadre parfois magnifique ou terriblement oppressant. Les descriptions servent l'intrigue. Les animaux occupent également une place importante, en particulier un chien, sorti on ne trop d'où, qui va adopter Franck, le suivre partout et lui obéir sans relâche.

 Ces deux histoires vont s'emmêler et se résoudre de façon harmonieuse pour le plus grand plaisir du lecteur.

 Une belle nouveauté de cette rentrée littéraire!


jeudi 4 octobre 2018

Le prince à la petite tasse, Emilie de Turckheim, Calmann- Lévy, 2018, 197 pages.

  Emilie raconte les neuf mois passés avec Reza, jeune Afghan qu'elle héberge avec sa famille dans leur petit appartement parisien. Cette décision d'ouvrir leur porte et leur cœur a été prise à quatre: le couple, Fabrice et Emilie et leurs deux petits garçons, Marius et Noé.

  Un peu inquiets néanmoins, les co-locataires vont s'apprivoiser et découvrir un garçon sensible, mûri par l'odyssée vécue depuis l'age de douze ans. La narratrice (l'écrivain) nous fait le récit de leurs quotidien et de leurs découvertes dans un texte chronologique,son journal, nous restituant leurs émotions, leurs inquiétudes, leurs joies, leurs peines.

  Nous nous attachons à cette  famille qui a réalisé une goutte d'eau dans un océan -l’accueil d'un migrant-, avec simplicité et générosité. Ce petit récit est intéressant et sensible.

  J'ai eu  le plaisir de rencontrer cette jeune femme pleine de tact et de délicatesse lors de la rencontre "rentrée littéraire "de ma médiathèque préférée. Elle parle avec facilité et bonheur de ce qu'ils ont vécu à 5. Elle a bien sûr demandé à Reza s'il était d'accord avec la publication de ce journal!
 Simple et vrai!💗