Il met en scène un adolescent qui est un peu lui-même, revenant aux confins de l'Extrême Orient russe sur les traces de son enfance, enfant de prisonniers, n'ayant que peu de souvenirs de sa mère. Cet adolescent va suivre "un homme à capuche" qui va s'avérer être le héros de ce roman, Pavel Gartsev, que Makine a réellement connu.
L''histoire démarre dans le cadre d'une simulation de Troisième Guerre Mondiale. Ces simulations seraient restées "paisibles", si une traque à l'homme, d'un criminel "armé et prêt à tuer" (page 73) n'avait été déclenchée sur le fond immense de la taïga. Ils partent à cinq, tous choisis pour des compétences différentes, en se disant que cette chasse va être rapide. Il s'avérera que le fugitif va avoir plus d'une ressource. Et cette traque va prendre pour certains une autre tournure: "Notre vie concentra une manière d'existence que tout homme aurait pu nous envier... Celui que nous poursuivions était devenu indispensable à ce bonheur simple. Car il s'agissait bien de bonheur!" (page 139).
Les hommes vont être blessés et évacués au fur et à mesure et il ne restera que Pavel derrière le fugitif. Épuisé, il tombera malade avant de découvrir l'identité de cet être mystérieux qui va le secourir...
Des pages magnifiques célèbrent la beauté sauvage de ces paysages plus que grandioses, tout particulièrement à la fin du roman lorsqu'il s'agit de l'archipel des Chantars "Une planète à part où, à quelques mètres de distance, en contournant une falaise, on changeait de mer, de ciel, de saison."
Un très beau roman,évoquant des sentiments puissants, pour l'instant mon préféré de la rentrée littéraire!
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