mercredi 8 juillet 2015

Marie Tudor, Victor Hugo, 1833, 2013 pour la présente édition folio chez Gallimard.

        A l’occasion de la visite de l'exposition les Tudor au musée du Luxembourg (vite pour les retardataires, elle s'arrête le 13 juillet 2015!), j'ai lu le drame romantique de Victor Hugo,Marie Tudor , moins connu que Ruy Blas ou Hernani.
         Ecrit en prose et découpé en journées à la manière du théâtre espagnol (Calderón, Lope de Vega), Marie Tudor met en scène une femme écartelée entre son devoir de reine et son sentiment d'amante. On retrouve tout ce qui fait la spécificité et le charme du drame hugolien: les antithèses très nombreuses, une écriture exaltée parsemée d'exclamatives comme le montre cette réplique de Jane page 175 "Oui! je t'aime! Oui! je t'aime! Et, _vois-tu, Gilbert, crois- moi bien, ceci est la vérité comme au lit de la mort, _je n'ai jamais aimé que toi! Même dans ma faute, même au fond de mon crime, je t'aimais! A peine ai-je été tombée aux bras du démon qui m'a perdue, que j'ai pleuré mon ange!"les rebondissements liés à l'intrigue, le trio amoureux (ici un homme et deux femmes).
        Il y aura inévitablement un mort, puisque "le peuple" réclame une tête: mais qui? l'homme du peuple ou le favori de la reine?
         Victor Hugo prend parfois quelques libertés par rapport à la vérité historique, mais il connait les ressorts de la passion amoureuse qu'il transcrit dans son style propre.

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