Il s'agit du témoignage de cette jeune Pakistanaise qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 2014: déterminée et courageuse, elle vivait dans une vallée paisible avant l'arrivée des talibans. Elle appartient au peuple des Pachtounes, une tribu d’Afghanistan. Son père est un homme cultivé qui souhaite ardemment que sa fille et ses fils fassent des études, ce qui était rarement le cas pour les jeunes filles. Il va ouvrir une école qui, après quelques difficultés, rencontrera un vif succès.
L'arrivée des talibans va modifier considérablement la vie de ces familles. La crainte s'empare de nombre d'entre elles. Père et fille font entendre leur voix et ils reçoivent rapidement des menaces.
Un taliban va tirer sur elle dans le bus scolaire. La balle va traverser son crâne. Elle va en réchapper miraculeusement, aura la "chance" d'être opérée au Pakistan puis, transférée en Angleterre, elle subira dans l'hôpital de Birmingham une nouvelle opération qui lui évitera de garder la moitié du visage paralysé.
Ses parents et ses frères la rejoindront. Ils habitent une petite maison dans la cité anglaise et,même s'ils y sont bien logés, ils gardent la nostalgie de leur pays.
Malala sait qu'elle a eu de la chance et elle savoure son bonheur d'être en vie et de pouvoir être scolarisée: "C'est merveilleux d'aller en classe et de ne pas avoir peur comme à Mingora, de ne pas avoir à regarder autour de soi en chemin au cas où un taliban surgirait." (p.381-382) L'ironie tragique est que j'ai fini la lecture de ce livre le 14 novembre, le cœur serré en pensant particulièrement aux jeunes Parisiens devant reprendre le lendemain le chemin de l'école, du collège ou du lycée avec peut-être la peur au ventre.
On ne mesure pas le prix de la liberté tant que nous respirons son souffle!
Ce livre est fort intéressant; je regrette seulement que le style soit si maladroit et la traduction ne doit pas non plus arranger les lourdeurs de l'écriture. Mais ce témoignage est d'une actualité brûlante!
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