Le narrateur est donc cet homme, chauffeur de la famille, assis sur le perron en attendant les ordres et observant toutes les allées et venues."je revois danser les ombres et la lumière sur les arabesques du perron où j'attendais le patron. [...] j'aimais la propriété, l'usine, [...] J'aimais le domaine." (p.15). Le lexique est riche, les phrases sont souples et l'écriture agréable à lire, mais j'avoue être troublée par le choix du narrateur chauffeur qui cite Apollinaire sans guillemets: "[il] était las de ce monde ancien." (p.101).
Le titre s'explique à la fin du roman. De belles figures de personnages féminins parcourent l'histoire sur fond des rivalités guerrières qui dévastèrent le Liban: Mado, sœur du patron, Marie, l'épouse de Shandar, et Karine, leur fille altière et intrépide, sans oublier Jamilé "la servante au grand cœur".
Villa des femmes est une belle réussite de cette rentrée littéraire, alliant intérêt de l'intrigue et style travaillé.
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