jeudi 7 septembre 2017

Les vivants au prix des morts, René Frégni, Gallimard, 2017, 188 pages.

  Aperçu sur le plateau de la Grande Librairie lors de la dernière "saison", René Frégni m'avait intriguée: sa faconde,son passé,son présent et sa vivacité m'avaient plu. Fin juillet, j'aperçois son dernier roman sur l'étagère "coup de cœur" de la médiathèque: j'avoue que j'ai été séduite!

  Roman? Le narrateur ressemble furieusement à son auteur; ce je s'appelle René, doit avoir lui aussi l'accent du Midi, écrit sur un petit cahier rouge; il s'est installé avec une charmante institutrice, Isabelle, dans un village de Provence.

 René commence un premier janvier son journal: il note dans ce cahier offert par une amie ses pensées, ses actions, ses émotions; tout cela démarre fort paisiblement.

 Mais son passé -il faut dire que René (le narrateur, tout comme l'écrivain) a animé longtemps un atelier d'écriture à la prison des Baumettes- va faire irruption  le 22 janvier avec l'appel téléphonique de Kader qui vient de s'évader.
_Kader... L'atelier d'écriture aux Baumettes, bâtiment D...Kader... Derka...Le mec qui voulait pas écrire. Je suis venu pendant trois ans, tous les lundis, j'ai pas écrit un mot, mais je me régalais. Les seules années où j'ai appris quelque chose.
...
_ Tu as besoin de quoi?
_ Te voir, me planquer, disparaître.

 Son rêve de petite vie tranquille et d'écriture sereine va voler en éclats!
 En effet il ne peut que l'aider. Mais les angoisses vont l'envahir, le torturer, les cauchemars gâcher ses nuits; il ne peut plus écrire. Ce n'est pas simple en effet d'aider et d'héberger l'homme que toute la police de France recherche.

  Des personnages haut en couleurs, de multiples rebondissements, une intrigue serrée vont nous tenir jusqu'au dénouement de ce roman haletant.


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